Nice Côte d’Azur (Métropole)

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intercommunalité des Alpes-Maritimes, associant 51 communes et 550 500 hab. sur 147 973 ha. Nice (siège), Aspremont, Beaulieu-sur-Mer, Cagnes-sur-Mer, Cap-d’Ail, Carros, Colomars, Drap, Èze, Falicon, Gattières, La Gaude, Levens, Saint-André-de-la-Roche, Saint-Jeannet, Saint-Laurent-du-Var, Saint-Martin-du-Var, Tourrette-Levens, La Trinité, Vence, Villefranche-sur-Mer dépassent 2 000 hab.

Saint-Jean-Cap-Ferrat (1 500 Saint-Jeannois, 248 ha) est à 8 km à l’est de Nice. Elle a été créée à partir de Villefranche-sur-Mer en 1904, avec 1 300 hab.; sa population a lentement augmenté depuis mais aurait perdu 410 hab. après 1999. Elle affiche 1 300 résidences secondaires (62% des logements). Son territoire occupe exactement la longue péninsule qui ferme à l’est la baie de Villefranche-sur-Mer. La péninsule, d’axe nord-sud, est elle-même prolongée à l’est par une petite presqu’île, dite aussi du Cap Ferrat et qui se termine par la pointe de Saint-Hospice, dans la baie du même nom. Elle porte une tour génoise du 14e s. et une chapelle des 17e et 19e s. Le relief dessine enfin trois pittoresques anses dans cette presqu’île, des Fosses, des Fossettes et au sud, de la Scaletta au nord.

Le centre de la commune est sur la côte orientale à la racine de la presqu’île, et il est précédé par un port de plaisance de 550 places. Sur le pédoncule, au nord, trônent la villa Ephrussi de Rothschild (dite Île-de-France) et son beau parc, créés à partir de 1905 et légués à l’Institut de France (Académie des Beaux-Arts). Toute la péninsule est couverte de villas de luxe. Elle culmine à 143 m au sémaphore, édifié en 1862; un phare, haut de 71 m, s’y est ajouté en 1951 un peu au sud, à la pointe Malalongue; un zooparc se visite sur la côte ouest à la hauteur du centre-ville, un jardin botanique des Cèdres occupe 14 ha sur la même côte. Les principaux employeurs hors de la mairie sont le Grand Hôtel du Cap Ferrat (250 sal.), les hôtels Royal Riviera (85 sal.) et La Voile d’Or (60 sal.), les installations thermiques CPCP (60 sal.).

Châteauneuf-Villevieille (950 Madounencs, 838 ha dont 285 de bois) fait face à Contes sur le versant droit du Paillon, à 650 m d’altitude, au bout d’une route en lacets de 5 km. La commune se nommait Châteauneuf-de-Contes jusqu’en 1992. Les ruines du château et du vieux village abandonné de Châteauneuf sont au sud, à 750 m d’altitude sur la crête qui prolonge le Férion et atteint 900 m au-dessus du nouveau village, 806 m tout au sud au mont Macaron; église en partie du 12e s. La commune a perdu les territoires de Bendejun et de Cantaron en 1911, passant alors de 1 200 à 350 habitants; elle n’en avait plus que 180 en 1954 mais sa population augmente depuis. Elle a gagné 260 hab. après 1999 (+38%). Le gentilé est en rapport avec la Madone.

Castagniers (1 670 Castagnérenques, 752 ha dont 300 de bois), à 380 m, se perche à 7 km au sud de Saint-Blaise, à 1 500 m d’Aspremont à vol d’oiseau (5 km par la route). La commune a été créée en 1874 à partir d’Aspremont, avec 460 hab.; elle a varié autour de ce niveau jusque vers 1960 puis sa population s’est mise à croître, passant les 1 000 hab. en 1981 et gagnant encore 310 hab. depuis 1999 (+23%). Elle a deux arrêts du train des Pignes, deux stations de pompage au bord du Var, un moulin à huile; un couvent de cisterciennes, avec jardin et magasin. Le Vallon obscur du Donaréo est un site Natura 2000. Au nord-est, la commune inclut le mont Cima (878 m); site de vol libre.

Saint-Blaise (1 250 hab., 804 ha dont 411 de bois) est à 8 km au sud de Levens, tout aussi perchée au bout d’une route qui monte de la vallée du Var sur 5 km; mais son village ancien est effacé par les lotissements récents. La commune n’avait que 140 hab. en 1954 et croît surtout depuis 1975; elle a augmenté de 350 hab. après 1999 (+39%). Son finage culmine au mont Inarte à 801 m, au nord-ouest du mont Cima; il s’étire assez vers le sud-ouest pour atteindre la rive gauche du Var sur un petit kilomètre au moulin de Saint-Blaise, face à Carros et entre Saint-Martin-du-Var et Castagniers.

La Roquette-sur-Var (950 Roquettans, 399 ha) est à 7 km au SO de Levens, perchée sur une éminence au-dessus de la vallée du Var, à 380 m; chapelle romane del Bosc (fresques du 16e s.), château de Tralatour (16e s.) et ruines du Castel-Vieil, qui fut un oppidum ligure; moulin à huile. En bas, le pont Charles-Albert donne accès à la rive droite du Var et à Gilette, près d’un barrage. La Roquette a perdu en 1867 le territoire de Saint-Martin-du-Var, et allongé son nom en 1962; elle n’avait que 500 hab. en 1975 et croît depuis; elle a gagné 120 hab. après 1999.

Le Broc (1 420 Brocains, 1 865 ha dont 1 340 de bois) est au nord de Carros, à 450 m d’altitude. Le village se perche au-dessus de la rive droite du Var et de son confluent avec l’Esteron, dont le cours fixe la limite nord de la commune; fabrique de médicaments Arkopharma (100 sal.). Le finage monte à l’ouest jusqu’à la montagne du Chier (1 085 m). La commune a eu 1 100 hab. autour de 1850 mais seulement 270 en 1954; sa croissance est surtout postérieure à 1985 et lui a ajouté 390 hab. depuis 1999 (+38%).

Gilette (1 610 Gilettois, 1 018 ha dont 750 de bois) est à 20 km au nord de Carros, son village perché à 480 m au-dessus de l’Esteron peu avant son confluent avec le Var. Gilette a des ruines d’un château fort de l’Aiguille, nombre d’escaliers et de placettes, un musée des anciens outils (Lou Ferouil) avec une ancienne forge, un théâtre de verdure et des manifestations artistiques; usine de chimie fine La Mesta (80 sal.), village de vacances ULVF (20 sal.). Des villas s’échelonnent sur le versant de droite du Var, au-dessus d’un barrage et du pont Charles Albert. En amont sur l’Esteron est le hameau de la Clue, en aval au confluent celui de la Mesta. Au-dessus du confluent à 380 m s’étale le gros hameau de la Sénégoge. La commune a eu 940 hab. à son premier maximum (1856), est descendue à 500 hab. en 1975 et s’est repeuplée depuis; elle a gagné 350 hab. après 1999 (+28%).

Bonson (740 Bonsonnois, 672 ha dont 350 de bois), 19 km NNE de Carros, a son village perché sur le versant droit du Var, à 400 m. La commune avait 470 hab. en 1846, 200 en 1954; elle a gagné 140 hab. depuis 1999 (+23%); ruines castrales, plusieurs chapelles, retables dans l’église; original festival du Peu, autour d’œuvres d’art inspirées par la lettre P…; oliveraie rénovée, avec coopérative et moulin neuf. Au bas de Bonson, le hameau du Gabre, qui accueille une centrale hydroélectrique, est accessible par le couloir de communication du Var mais n’est pas relié au village.

Duranus (180 Duranussiens, 1 610 ha dont 217 de bois) est une petite commune 8 km au NE de Levens, à 480 m, dans la vallée encaissée de la Vésubie et accessible par une route sinueuse qui court au-dessus des gorges. S’y trouvent le belvédère du Saut des Français, d’où la population locale aurait précipité des visiteurs inopportuns, les ruines de l’ancien village de Rocca Sparvierra, et une ancienne mine d’arsenic. Le relief atteint au sud le mont Férion à 1 412 m.

Utelle (870 Utellois, 6 797 ha dont 2 260 de bois) est une commune étendue des contreforts du Mercantour, étirée du sud au nord et dont l’habitat est divisé en plusieurs hameaux. Elle a eu 2 400 hab. en 1872 et s’est dépeuplée jusqu’en 1982 (400 hab.). Elle a gagné 380 hab. depuis 1999 (+78%) et a 260 résidences secondaires (un tiers des logements). La mairie est dans la vallée de la Vésubie, rive droite, face au hameau de Saint-Jean la Rivière, qui est assorti d’une centrale hydroélectrique et de deux ouvrages fortifiés (chiusi) de la fin du 19e s., Bauma Negra et Saint-Jean, près de la prise d’eau du canal de la Vésubie, réalisée à la même époque. Le village principal, très différent, est juché à 800 m sur le haut du versant droit de la Vésubie en adret et n’est accessible que par une route héroïque de 9 km depuis le fond de la vallée. Plus ancien, il présente des voûtes et arcades, un porche médiéval, des restes de l’enceinte du 16e s.; église en partie du 11e s. et surtout du 16e s., moulin à huile d’une ancienne coopérative.

Utelle fut jadis un lieu de passage pour les convois de mulets, notamment pour le sel. La commune s’étend largement à l’ouest, sur 16 km du nord au sud. Elle atteint au nord le mont Tournairet (2 085 m), au sud-ouest les gorges de la Mescla où coule la Tinée, le confluent du Var et de la Tinée, les gorges de Chaudan creusées par le Var; au sud, les gorges de la Vésubie et le confluent du Var et de la Vésubie. Sur la crête qui sépare les deux vallées se dresse le sanctuaire de la Madone d’Utelle, au bout de 6 km de lacets au-delà du village; il est le but d’un vieux pèlerinage marial qui remonterait au 9e s., mais il fut refait en 1806 et agrandi dans les années 1860; large panorama à 1 198 m.

La Tour (560 Tourriers, 3 670 ha dont 1 736 de bois), 48 km au nord de Nice, occupe deux grands vallons à l’est de la Tinée; le finage monte à 1 586 m à la Cime de Bellegarde à l’est, à 1 623 m au mont Mangiarde au nord. Le village, classé et inscrit comme «village pittoresque des Alpes-Maritimes», se perche à 7 km au-dessus de la Tinée, face à Tournefort. Il a une église romane du 12e s., des chapelles des 14e-15e s., une maison du 15e s., de nombreuses maisons peintes avec trompe-l’œil; espace artisanal du Béal avec d’anciens moulins. Deux petites routes montent du village vers Utelle au sud-est et vers Roquebillière au nord-est par le col d’Andrion (1 684 m). Le hameau de Roussillon est dans la vallée de la Tinée au NO. La commune a eu moins de 40 hab. au creux des années 1960 et a crû de 260 hab. après 1999 (+87%).

Tournefort (160 Tournefortois, 1 013 ha dont 600 de bois) est à 51 km au nord de Nice sur une crête dominant la Tinée, à 1 050 m; le village originel, détruit par le séisme de 1887, n’est accessible que par une route non revêtue, 4 km à l’est de Massoins, ou par une route de 4 km montant du Pont de Clans. La reconstruction s’est traduite par la dispersion de l’habitat. Le finage longe la Tinée, sur 7 km sur sa droite, jusqu’au confluent avec le Var.

Bairols (110 Bairolois, 1 524 ha dont 1 399 de bois) est un village perché à 880 m, presque en face de Clans au-dessus de la rive droite de la Tinée, mais à 7 km du Pont de Clans par une route escarpée. Bairols est restée à 30 hab. de 1946 à 1980 et a repris un peu de volume ensuite, en rénovant avec applications ses maisons et ses rues, mais est restée stable depuis 1999. La forêt de Duina couvre ses pentes, qui montent à 1 804 m; usine électrique au fond de la Tinée au nord de la commune.

Clans (680 Clansois, 3 779 ha dont 1 600 de bois) est à 52 km NNO de Nice sur le versant gauche de la Tinée et sert de centre local, mais le village est perché à 700 m, dans le vallon de Clans, qui descend du mont Tournairet à l’est (2 085 m). Il possède une collégiale en partie du 11e s. avec fresques du 14e s., plusieurs chapelles, une grande place ombragée, des maisons renaissance; lavoirs et fontaines, moulins à huile et à farine, usine hydroélectrique du Bancairon (1929); fresque de Patrick Moya (2007) sur une ancienne chapelle. Clans organise de nombreuses fêtes et concerts; centre de recherche artistique avec ateliers et expositions à la villa des Vallières. Sa population augmente depuis 1990 (370 hab.) et a gagné 140 hab. après 1999; 250 résidences secondaires.

Marie (110 Mariols, 1 477 ha dont 582 de bois) est au nord de Clans, juste au-dessus de la Tinée, côté gauche, à 630 m. Le village est apparu tardivement à partir d’un ermitage médiéval, qui reste objet de pèlerinages; maison forte, porte. Son finage occupe le vallon d’Ullion, dominé par le mont Viroulet (1 859 m) et qui monte à l’est jusqu’à 2 085 m. Marie n’avait que 50 hab. en 1999.

Venanson (160 Venansonnois, 1 798 ha dont 1 052 de bois), 65 km au nord de Nice, a un «village pittoresque des Alpes-Maritimes» qui se perche à 1 160 m face à Saint-Martin-Vésubie, mais la route qui y monte est longue de plus de 4 km. Elle se prolonge par une petite route qui fait presque le tour du cirque, dominé par le mont Tournairet (2 085 m) au sud, le mont Chalancha (2 102 m) à l’ouest, et le pic de Colmiane (1 790 m) au nord; chapelle du 15e s., ouvrage fortifié du Conquet au nord. La station de neige de Valdeblore est très proche du village. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Roquebillière (1 880 Roquebilliérois, 2 592 ha dont 1 550 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 58 km au nord de Nice, à 625 m, sur le versant droit de la Vésubie. Le nom, assez répandu comme nom de lieu-dit dans le département, serait formé sur roche abillière, à abeilles. Le village est récent: situé près de la rive gauche du Boréon, il a remplacé un autre plus ancien en hauteur sur le versant d’en face, ruiné en 1926 par un glissement de terrain catastrophique, qui fit 28 victimes. Le finage, qui compte de nombreux hameaux et des maisons dispersées, s’étend surtout sur le côté droit de la vallée, à l’ouest, où il monte à 2 066 m à la Tête de Siruol. Il est sillonné de multiples routes vertigineuses sur des versants instables: la commune a été souvent affectée dans l’histoire par des séismes, des crues et des glissements de terrain, le sinistre de 1926 n’étant que le dernier d’une longue série.

Le territoire comprend aussi une annexe sur le côté gauche, au nord, autour de la station de Berthemont-les-Bains; les thermes de Berthemont proposent des eaux sulfureuses (rhumatologie et soins des voies respiratoires); ancienne piscine romaine avec grotte. La commune abrite un collège public et une Maison du département; magasins Carrefour (30 sal.) et Les Halles de Gordolon (25 sal.), usine électrique. Elle avait 1 900 hab. entre 1836 et 1861. Sa population a diminué jusqu’à 1 100 hab. en 1954, puis a repris jusqu’en 1982; elle est restée étale ensuite, puis a gagné 370 hab. après 1999 (un quart).

Lantosque (1 250 Lantosquois, 4 476 ha dont 1 836 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 50 km au nord de Nice, à 510 m. Le village, jadis Lantosca, est dans la vallée de la Vésubie, perché sur une butte calcaire; il a été victime de nombreux séismes, surtout du 15e au 17e s.; petit musée Poggioli. La commune avait atteint 2 600 hab. en 1856 et a dépassé encore les 2 000 hab. en 1906 et en 1936, puis sa population s’est effondrée, jusqu’à 770 hab. en 1982; elle augmente depuis et a gagné 220 hab. après 1999. Son finage s’étend autour des vallons du Riou de Lantosque à l’ouest, qui monte jusque aux alentours de 2 000 m, de Saint-Colomban à l’est où il atteint 1 674 m à la Tête du Pin. Il englobe le champ de tir du Rivet et l’ensemble fortifié du camp militaire du Tournairet (fort du Gordolon, fin du 19e s.), plusieurs chapelles dont Saint-Colomban, une grotte à pèlerinages (la Balma).

La Bollène-Vésubie (580 Bollénois, 3 557 ha dont 1 718 de bois) est à 51 km au nord de Nice, son village perché à 685 m. Son finage occupe le bassin de la Planchette, torrent qui vient de l’est et descend de l’Authion (2 082 m). Ses deux versants sont très contrastés, l’adret étant nu et raide alors que la forêt de Turini couvre la large et complexe ombrée, où ont été tracées plusieurs routes ou pistes, dont la route qui franchit à 1 607 m le col de Turini en direction de Sospel. Le col et cette route sont le lieu de courses de côtes dont la «spéciale» du Rallye de Monte-Carlo, entre Bollène et Sospel (32 km).

Le village, de forme circulaire à l’origine, est perché sur l’éperon de confluence qui domine la vallée du Boréon. Il fut victime de séismes, notamment en 1564; centre de vacances pour enfants, grand centre multimédia, musée d’entomologie, moulin à grains. La commune, jadis Bollena, a ajouté Vésubie à son nom en 1908; sa population a varié entre un maximum de 800 hab. en 1866 et un minimum de 240 autour de 1970; elle a gagné 160 hab. depuis 1999 (+38%). À la limite orientale du territoire s’est équipée la station de sports d’hiver de Turini-Camp d’Argent, partagée avec Moulinet (CA Riviera Française), qui offre cinq pistes et quatre téléskis, plus 15 km de pistes de ski nordique.

Belvédère (700 Belvédérois, 7 541 ha dont 2 008 de bois), commune frontalière, a pour principal habitat le village de Roquebillière Vieux à 830 m; son finage englobe tout le bassin de de la Gordolasque et, au-delà de la crête de Bermonnet, tous les hauts versants du cirque voisin de Berthemont au nord. Une petite route remonte le torrent un peu au-delà du pont des Gravières à 1 710 m; ruines castrales, musée du lait dans une ancienne coopérative. La commune a eu 1 300 hab. en 1846, 430 en 1975; elle a gagné 200 hab. depuis 1999 (+40%) et elle n’a pas moins de 700 résidences secondaires.

Saint-Martin-Vésubie (1 460 Saint-Martinois, 9 713 ha dont 3 224 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 66 km au nord de Nice à 960 m. Le centre villageois, très coloré, est sur la rive gauche du Boréon au confluent du Vallon de la Madone de Fenestre qui vient de l’est, mais les maisons s’étalent tout le long du pied des versants. Saint-Martin a quelques vieux hôtels comme le palais Gubernatis (17e s.), une porte des anciens remparts, deux chapelles; musée des Traditions vésubiennes, médiathèque, Maison du Département. Elle est dotée d’un collège public et d’un hôpital local intercommunal (8 lits médicaux, 50 en tout). La population a augmenté de 360 hab. depuis 1999 (+ un tiers).

La commune est frontalière. Elle fut un centre d’alpinisme à la fin du 19e s., point fort de la «Suisse niçoise», et s’est équipée de plusieurs refuges. Le finage s’organise en deux profondes vallées. Celle du Boréon descend du Mercantour; le cirque de tête, entouré au nord par la Tête de la Ruine (2 984 m), la Cime de l’Agnel (2 937 m) et les Cayres de Cougourde (2 921 m), à l’est par la Cime du Lombard (2 842 m), à l’ouest par le mont Pélago (2 768 m), s’orne des lacs Bessons (2 541 m), des Sagnes (2 198 m) et Trécolpas (2 148 m); le refuge de la Cougourde (2 100 m) y est installé. Un peu plus bas, au hameau du Boréon, débouche de l’ouest le vallon de Salèse, que remonte une petite route jusqu’au col de Salèse et, plus loin, jusqu’à Mollières au nord de la commune de Valdeblore. Au nord du hameau, un sentier donne accès au lac du Mercantour (2 454 m) sous la Cime du Mercantour (2 772 m). Le hameau bénéficie d’une cascade, et d’un petit lac de retenue d’où part une conduite souterraine qui alimente une usine électrique au bord du Boréon, mais à la limite sud de la commune, également approvisionnée par une autre conduite issue de la Gordolasque. La vallée est équipée pour le ski nordique (30 km de pistes). L’autre vallée vient du cirque de la Madone de Fenestre à l’est; il est dominé par la Cime du Gelas (3 143 m) à la frontière, point culminant du département, et les monts Ponset (2 825 m) et Neiglier (2 785 m) un peu au sud. Il contient les lacs de Fenestre (2 266 m), Blanc (2 665 m), Mort (2 527 m), Cabret (2 485 m), Balaour ou de l’Isolette (2 342 m) et les cinq lacs de Prals (2 260 à 2 280 m); refuge (à 1 905 m) et sanctuaire de la Madone de Fenestre, d’origine bénédictine, avec statue en bois polychrome, reconstruit au 19e s.

Valdeblore (1 120 Valdeblorois, 9 416 ha dont 3 137 de bois) est une grande commune frontalière d’habitat dispersé à 65 km au nord de Nice Jadis Val de Blora, elle eut plus de 1 100 hab. dans la première moitié du 19e s., moins de 500 en 1975; elle a gagné 420 hab. depuis 1999 (+60%), et dépasse 1 300 résidences secondaires (70% des logements). Plusieurs hameaux s’y partagent une petite plaine d’altitude où se perdent plusieurs torrents, dont celui de Bramafam qui vient du mont Pépoiri (2 674 m, site de vol libre). Le village de la Bolline est l’habitat principal, à un confluent, avec la mairie et le lycée. Le hameau de Saint-Dalmas a une église romane du 11e s. et des restes de remparts, ainsi qu’un musée du terroir; ouvrages fortifiés de la Reynardière et de la Serena au sud (début du 20e s.).

Valdeblore a reçu en 2005 un lycée régional public de la Montagne (400 élèves, dont la moitié d’internes), dispensant des formations générales, agricoles et sportives. La route fait communiquer la vallée de la Tinée et celle de la Vésubie par le col Saint-Martin (1 500 m); la station de ski de Colmiane-Valdeblore, qui offre 7 remontées mécaniques et 20 pistes, est sur l’ombrée du pic de Colmiane (1 795 m) à l’est de la commune, qui offre aussi une via ferrata et un terrain de golf. La crête du Pépoiri est échancrée par le cirque de Millefonts, dont le torrent descend assez abruptement sur la Bolline; le lac des Millefonts y brille à 2 345 m, le lac Gros à 2 375, le GR52 franchit le col du Barn (2 452 m) et débouche sur la partie septentrionale de la commune.

Celle-ci est dans le parc du Mercantour, et englobe le haut bassin du torrent des Mollières, ainsi que le hameau des Mollières à 1 600 m. Ce hameau est au bout d’une piste qui descend du col de Salèse (2 031 m) et permet ainsi de rejoindre Boréon et Saint-Martin-de-Vésubie; c’est, hors sentiers, le seul accès possible au hameau, qui n’est habité qu’en été. Le grand cirque de tête est dominé au nord par la Tête du Claus (2 897 m), la Tête des Tablasses (2 855 m) et la pointe Giegn (2 888 m), à l’est par la Cime de Fremamorta (2 730 m) et la Cime de Pagari de Salese (2 678 m). Il est orné par les lacs de Tavel (2 235 m), le grand lac Nègre (2 354 m, 9 ha), les quatre lacs de Fremamorta (2 350 à 2 393 m) et, au sud, le petit lac du Barn (2 460 m).

Rimplas (96 Rimplassois, 2 495 ha dont 1 975 de bois) a un village minuscule et perché à 1 100 m sur le haut éperon de confluence de la Tinée et de son affluent de gauche le Vallon de Bramafan («crie la faim»), à 13 km de Saint-Sauveur-de-Tinée par la route (3 km à vol d’oiseau); église, ancien fort de 1930 de Fressines (ou la Frassinéa), qui pouvait abriter près de 400 soldats et disposait d’un téléphérique. Son finage très étroit s’allonge vers le nord jusqu’au vallon de Mollières, sur 13 km. Il culmine au mont Giraud (2 606 m) et à la Tête des Lauses (2 651 m) et sa partie septentrionale est dans le Parc du Mercantour. La population était tombée à 38 hab. en 1968 (280 en 1856).

Saint-Sauveur-sur-Tinée (390 Sansavornins dont 120 à part, 3 228 ha dont 1 638 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 60 km NNO de la préfecture à un peu moins de 500 m en fond de vallée de la Tinée. «Sur Tinée» a été ajouté à son nom en 1957. Hormis un maximum provisoire à 1 100 hab. en 1926, sa population avait culminé à 760 hab. en 1901 et n’a pas cessé de baisser depuis, perdant encore 70 hab. après 1999. Le village est sur un lobe de méandre de la Tinée, rive gauche; il a un collège public. Son territoire s’étire vers le nord jusqu’au mont Saint-Sauveur (2 711 m). Il touche au nord-est au vallon de Mollières et suit à l’ouest les gorges de Valabre, au fond desquelles coule la Tinée; près du confluent Valabre-Mollières a été installée l’usine hydroélectrique souterraine de Valabre, alimentée par des conduites souterraines depuis Isola et par le barrage de Peyre Blanque dans le vallon des Mollières.

Ilonse (160 Ilonsois, 4 059 ha dont 1 658 de bois), 65 km NNO de Nice, est un village si bien perché, à 1 250 m, qu’il faut plus de 10 km pour parvenir à la route de la Tinée; son finage accidenté monte à 1 991 m au Lauvet d’Ilonse; le village lui-même est sous le mont Coucouluche (1 789 m). Ilonse a eu 55 hab. en 1982, 110 en 1999, contre plus de 500 avant 1860, et même 980 en 1846.

Roure (120 Rourois, 4 030 ha dont 2 013 de bois) est 5 km au NO de Saint-Sauveur, son village perché à 1 130 m sur le versant gauche du vallon de Vionène, que suit la oute vers Beuil. Le finage est étendu vers le nord entre Tinée et Vionène, jusqu’au mont Gravières (2 326 m) qui domine le refuge de Longon, dans le Parc national. Il englobe ainsi la forêt de la Fracha. En revanche, il s’étend fort peu au sud, dans les rochers de la Tête de Tigène (1 845 m). Le village a une église du 13e s. et une chapelle du 15e s.; un menhir de grès rose se voit au hameau éloigné de Tiecs; fortifications de Valabre au nord, arboretum. La commune a 50 hab. de moins qu’en 1999.

Roubion (120 Roubionnais, 2 726 ha dont 1 632 de bois) est un «village pittoresque des Alpes-Maritimes» à 10 km à l’ouest de Saint-Sauveur sur le versant gauche de la profonde vallée du ruisseau de Vionène, affluent de droite de la Tinée, à 1 340 m; remparts du 12e s., ruines castrales, chapelle du 16e s. Son finage s’étire au nord-ouest sur 8 km jusqu’à la Tête de Varélios (2 456 m), proche du mont Mounier; site d’escalade et via ferrata près de la grotte de la Balma. Il cache plusieurs grottes en bout de vallée au nord, près du hameau de Vignols; canyoning dans le vallon des Moulinés. À l’ouest, sur la route de Beuil (D30), le col de la Couillole (1 678 m) a reçu une station de ski nordique (2 pistes, 12 km). Au sud du village, la station de ski des Buisses, équipée de 21 pistes et 8 remontées mécaniques, vaut à Roubion 240 résidences secondaires.

Isola (670 Isoliens, 9 798 ha dont 4 500 de bois) est une grande commune, dont le finage traverse toute la largeur du territoire métropolitain sur 18 km, laissant au nord Saint-Étienne-de-Tinée et Saint-Dalmas-le-Salvage et borné au nord et à l’est par la frontière d’Italie. Son finage est formé par une partie de la vallée de la Tinée et, à l’est, par le bassin de son affluent le torrent de la Guerche, qui porte le nom de vallée de Chastillon. Le village d’Isola, à 870 m, est au confluent, à 74 km NNO de Nice; il a un clocher-tour roman du 12e s., un écomusée avec ancien four communal; cascade de Louch, lac sur la Tinée d’où part une conduite souterraine vers l’usine de Valabre à Saint-Sauveur-sur-Tinée. À l’angle oriental du finage, le relief culmine à 2 938 m à la pointe de Malinvern, qui domine les lacs de Terre Rouge (2 452 m au lac supérieur).

C’est sur le versant d’ombrée que s’est développée depuis le début des années 1970 la station de sports d’hiver Isola 2000, gérée par la SEM des Cimes du Mercantour (30 sal.) et dotée de 45 pistes et 22 remontées mécaniques dont un funiculaire; elle est assortie de nombreuses activités annexes (héliport, conduite sur glace, etc.), d’un terrain de golf, d’une Maison de la Nature et du refuge de Chastillon (2 046 m). La route monte sur 13 km depuis Isola, puis grimpe vers le nord sur 5 km jusqu’au col de la Lombarde (2 350 m) où elle entre en Italie avant d’aboutir à Vinadio dans la vallée de la Stura. Plusieurs ouvrages défensifs du début du 20e s. surveillaient les crêtes. La commune a eu plus de 1 100 hab. entre 1830 et 1880, 340 et 390 hab. en 1962 et 1975; elle a dépassé à nouveau 500 hab. en 1982 et a gagé 130 hab. après 1999. Elle a 3 000 résidences secondaires (770 en 1999), soit 88% des logements.

Saint-Étienne-de-Tinée (1 650 Stéphanois, 17 381 ha dont 5 000 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 92 km au NNO de Nice, et une commune frontalière. Le village est à 1 140 m, au fond de la vallée de la Tinée à l’endroit où se rassemblent les eaux des principaux torrents. La commune a plusieurs chapelles dont une du 13e s., un ancien couvent des trinitaires, plusieurs musées: des arts et traditions, de l’art sacré, du lait, de l’école. Elle dispose d’un collège public et d’un hôpital local (4 lits médicaux, 80 en tout); Maison du Parc, téléphérique vers la Cime de la Pinatelle (1801 m) juste au sud-ouest du village.

La commune est très étendue; son finage atteint au nord-est le mont Ténibre (3 031 m) et va à l’extrême nord jusqu’au Rocher des Trois Évêques (2 868 m), pointe septentrionale du département, près duquel le GR5-56 franchit le Pas de la Cavale (2 671 m) vers le vallon de l’Ubayette et l’Ubaye. De nombreux lacs ornent les reliefs de la crête frontalière: du Morgon (2 427 m) et de Vens (cinq lacs de 2 100 à 2 300 m) au nord, où est construit le refuge de Vens à 2 380 m; Marie (2 521 m), de Ténibre (2 583 m), Fer au pied du Ténibre (2 541 m); de Rabuons (2 523 m) avec refuge et, au-dessus, de Chaffour (2 621 m) au sud-est du Ténibre mais hors du Parc national. Le versant droit de la Tinée est en ombrée, et boisé. À l’ouest du bourg débouche le grand vallon drainé par l’Ardon et dont la partie supérieure porte le nom de Vallon de Demandols, issu de la Cime de Pal (2 818 m) et inclus dans le Parc national comme toute la crête méridionale; quelques remontées mécaniques sont en ubac, sur les pentes de la Bercha.

Au sud du bourg, le village d’Auron est perché à mi-pente au creux d’un autre vallon qui rejoint la Tinée par le ravin d’Auron; de la partent les nombreuses remontées mécaniques de la station de ski d’Auron, créée en 1937, qui vont jusqu’à las Donnas (2 474 m, belvédère). Les 42 pistes sont desservies par 21 remontées mécaniques gérées par la Société d’économie mixte des Cimes du Mercantour (60 sal.). Plus au sud, la commune possède le versant d’adret du vallon de Roya; le hameau de Roya, tout au fond, est traversé par le GR5 et atteint par une petite route de 7 km qui part du hameau du Bourguet, au pied d’Auron et à 6 km au SE du bourg. En amont de Roya se voit le Trou des Corneilles, arche d’un pont naturel. Le versant d’en face, côté sud et exposé au nord, appartient à la commune de Péone.

Saint-Étienne, nommée «de Tinée» en 1889, a eu un premier maximum de population à 2 300 hab. en 1836, un second en 1990 à 1 800 hab. après un creux à 1 500 dans les années 1950 et 1960; sa population baisse nettement depuis. Mais la commune n’a pas moins de 3 500 résidences secondaires (79% des logements), surtout grâce à Auron.

Saint-Dalmas-le-Selvage (110 Sandalmassiens, 8 103 ha dont 1 345 de bois) est le village le plus septentrional de la Métropole, à 94 km NNO de Nice à 1 480 m, sous la Cime de la Bonette (2 860 m); le Selvage est équivalent de «la Forêt». Elle est limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, mais non frontalière.; elle a eu près de 800 hab. au début du 19e s., 120 en 1999; elle n’a qu’une centaine de résidences secondaires. La route qui joint la Tinée à l’Ubaye remonte la Tinée jusqu’au refuge de Boussiéyas (1 950 m), dans le hameau le plus élevé du département, qui eut jusqu’à une centaine d’habitants mais a été définitivement abandonné en 1964; de là, elle se hisse en lacets jusqu’aux cols de Raspaillon (2 513 m) et de la Bonette (2 715 m); table d’orientation du col, à 2 862 m.

Le village est à l’écart, au bout du vallon affluent de Saint-Dalmas, à la confluence des torrents de Sestrière et de Jalorgues dont il est issu. Une petite route (D63) remonte les vallons de Saint-Dalmas et de Sestrière, jusqu’au col de la Moutière (2 554 m) à l’ouest de la Cime de la Bonette, permettant de rejoindre à l’est la route principale par le col de Restefond, à gauche la vallée du Bachelard à Uvernet-Fours; refuge de Sestrière à 2 000 m. Au sud-ouest, la crête culmine à 2 916 m à la Côte de l’Âne. La plus grande partie du finage est dans le Parc national du Mercantour. Elle contient plusieurs ouvrages défensifs de la fin du 19e s. et du début du 20e s., et l’ancienne caserne du camp des Fourches; site de ski nordique (17 km) et ski de randonnée.